L’OMS s’enfonce dans sa position anti vape

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié le 31 juillet 2023, son rapport mondial sur le tabagisme. Celui-ci fait le point sur la situation actuelle et les mesures à prendre pour réduire les méfaits du tabac. Si le rapport présente une diminution du nombre de fumeurs, il alerte aussi sur les produits du tabac chauffé et les cigarettes électroniques. Ces derniers sont nocifs pour la santé, addictifs et susceptibles d’attirer les jeunes vers le tabagisme, selon l’OMS. De ce fait, l’organisation appelle donc les gouvernements à les réglementer de manière stricte, en les soumettant aux taxes, restrictions et avertissements. Mais cette position de l’OMS est-elle fondée sur des preuves scientifiques ? Cet avis, est-il le reflet d’une idéologie anti-vape, voire d’une influence des intérêts financiers de certains donateurs ?

L’étude de l’OMS sur les produits du tabac chauffé et les cigarettes électroniques

L’étude de l’OMS en rapport aux produits du tabac chauffé et des cigarettes électroniques est basée sur un certain nombre de données. Il s’agit d’une revue de littérature scientifique existante et diverses informations fournies par les pays membres. Celles-ci affirment que ces produits sont dangereux pour la santé. En réalité, ils contiennent des substances toxiques et cancérigènes. Même si elles sont moins nombreuses dans la fumée de tabac.

Vous devez également savoir que ces produits sont addictifs, car ils contiennent de la nicotine, une substance psychoactive qui crée une dépendance. Les chercheurs ont relevé que le tabac chauffé et les e-cigarettes sont attractifs pour les jeunes. Ceci s’explique par le fait que ces divers produits représentent des alternatives plus sûres et plus modernes que le tabac. Sans oublier qu’ils proposent des arômes variés et plaisants.

L’étude de l’OMS conclut donc que ces produits ne sont pas des outils efficaces pour aider les fumeurs à arrêter le tabac. Pour l’organisation, le tabac chauffé et les cigarettes électroniques constituent plutôt un risque supplémentaire pour la santé publique. Elle recommande donc aux gouvernements de les soumettre aux mêmes mesures de contrôle que le tabac. Parmi celles-ci, il y a :

  • l’interdiction de la publicité et de la promotion des e-cigarettes ;
  • l’interdiction de la vente aux mineurs ;
  • l’interdiction de l’utilisation dans les lieux publics fermés ;
  • l’imposition de taxes élevées.

D’autres mesures sont considérées. Il y a entre autres : l’apposition d’avertissements sanitaires ainsi que la réglementation des composants, des émissions et des normes de qualité.

Les sources utilisées par l’OMS

L’étude est axée sur des sources qui ne sont pas toujours fiables ou objectives. Vous devez savoir que les recherches ont été menées par des chercheurs liés à l’OMS ou financés par des donateurs anti-vape. Ils (les chercheurs) utilisent des protocoles expérimentaux inadaptés ou tirent des conclusions erronées. Par ailleurs, l’OMS s’est servi de multiples sources au cours de l’étude.

Le rapport du Dr Esteve Fernandez (2015)

Ce rapport, produit par le directeur du programme de lutte contre le cancer à l’OMS, a mis en avant la toxicité de la vapeur de cigarette électronique. Il est basé sur une courte recherche documentaire. De plus, une comparaison a été effectuée entre quatre individus, dont une fumeuse, une vapoteuse et deux non-fumeuses.

Le rapport du Dr Thomas Eissenberg (2019)

Il s’agit d’une étude réalisée par un professeur de l’université Virginia Commonwealth et membre du comité scientifique consultatif sur le tabac à l’OMS. Ce rapport stipule que les produits du tabac chauffé exposent les utilisateurs à des niveaux similaires ou supérieurs de substances toxiques que le tabac combustible. Il a été financé par la Fondation Bloomberg Philanthropies, qui est aussi un donateur important de l’OMS.

Le rapport du Dr Mark J. Travers (2020)

Lors de cette étude, le Dr Travers (consultant pour l’OMS) a mesuré les émissions des produits du tabac chauffé et des cigarettes électroniques. Ceci a été réalisé dans des environnements réels et simulés. Le rapport a été financé par la Fondation Bloomberg Philanthropies et la Fondation Bill & Melinda Gates. Celles-ci sont également considérées comme des donateurs importants de l’OMS.

Les critiques de l’étude de l’OMS

L’étude de l’OMS a suscité de nombreuses critiques de la part des experts indépendants, des associations de vapoteurs et des fabricants de cigarettes électroniques. Ces critiques portent sur plusieurs points.

La méthodologie

L’étude de l’OMS se base sur des sources peu fiables ou biaisées, qui ne reflètent pas l’état actuel des connaissances scientifiques. Les protocoles expérimentaux employés par les chercheurs sont inadaptés. En plus, les conclusions émises à propos du tabac chauffé et les e-cigarettes, sont erronées.

La partialité

L’étude de l’OMS adopte une position idéologique anti-vape. Celle-ci ne tient pas compte des bénéfices potentiels de ces produits pour la réduction des risques liés au tabagisme. De plus, sachez que l’importance du choix personnel des fumeurs est minimisée. Cette étude diabolise aussi les arômes, qui sont pourtant un facteur clé pour la satisfaction et la motivation des vapoteurs.

L’impact

L’étude sur le tabac chauffé et les cigarettes électroniques, risque d’avoir des conséquences négatives pour la santé publique. Ceci est possible en décourageant les fumeurs d’utiliser ces produits comme alternative au tabac, et en incitant les gouvernements à les interdire. Or, ces mesures pourraient favoriser le maintien du tabagisme ou le développement du marché noir. Elles peuvent aussi entraver l’innovation et la recherche dans le domaine de la vape. Ce qui pourrait empêcher les chercheurs d’offrir des solutions plus sûres et plus efficaces pour lutter contre le fléau du tabac.

Les réactions des experts indépendants

Plusieurs experts indépendants ont exprimé leur désaccord avec le rapport de l’OMS. Les faiblesses méthodologiques de l’étude ont été relevées.

Le Dr Konstantinos Farsalinos, cardiologue et chercheur à l’université d’Athènes, a réalisé de nombreuses études sur la cigarette électronique. Il considère le rapport de l’OMS comme une étude inadaptée. Pour lui, l’organisation ignorait sciemment les preuves scientifiques montrant que la vape est moins nocive que le tabac.

Le Dr Riccardo Polosa, pneumologue et professeur à l’université de Catane, a mené plusieurs études cliniques sur les effets de la cigarette électronique sur la santé. Ce chercheur considère que le rapport de l’OMS nuisait aux efforts de réduction des risques liés au tabagisme.

Le Dr Jean-François Etter, épidémiologiste et professeur à l’université de Genève, a étudié les comportements et les motivations des vapoteurs. Il a critiqué le rapport de l’OMS pour son manque d’objectivité et son mépris pour les droits et les besoins des fumeurs.

Les raisons du déni de l’OMS

Malgré les preuves scientifiques et les témoignages des vapoteurs, l’OMS s’enfonce dans sa position anti-vape. Certaines hypothèses peuvent expliquer cette situation.

L’inertie

L’OMS est une organisation bureaucratique, qui a du mal à se remettre en question et à s’adapter aux évolutions rapides du marché. Elle reste attachée à son paradigme de la lutte contre le tabac. Cette vision repose exclusivement sur la prévention, la taxation et la réglementation. L’organisation peine à reconnaître l’intérêt de la réduction des risques, qui repose sur le choix, l’information et l’accompagnement.

L’idéologie

Étant moralisatrice, l’OMS a une vision binaire et dogmatique du tabagisme. Elle considère que le tabac est un mal absolu, qui doit être éradiqué à tout prix. L’organisation refuse de voir que le tabac est aussi un produit culturel, social et psychologique, qui répond à des besoins et aux plaisirs des fumeurs. Elle rejette donc toute solution qui ne passe pas par l’abstinence totale et définitive.

L’influence

Considérée comme dépendante, l’OMS subit la pression et le lobbying de certains acteurs financiers ou politiques. Elle reçoit des dons importants de la part de fondations ou de personnalités anti-vape, qui sont aussi impliqués dans la promotion des produits du tabac chauffé. L’organisation subit aussi le poids des pays producteurs ou consommateurs de tabac. Ces derniers voient d’un mauvais œil la concurrence des produits (tabac chauffé et des cigarettes électroniques).

L’hypothèse de l’influence financière

Parmi les hypothèses possibles, celle de l’influence financière est peut-être la plus plausible. En effet, il existe des éléments qui suggèrent que l’OMS est soumise aux intérêts de certains donateurs, qui sont favorables aux produits du tabac chauffé.

Le Dr Derek Yach a expliqué que les donateurs ont une influence directe sur les orientations et les décisions de l’OMS. En d’autres termes, ils (les donateurs) imposent leurs agendas et leurs conditions. Le Docteur a également dénoncé le manque d’indépendance et d’impartialité de l’OMS, qui se laisse dicter sa politique par des acteurs extérieurs.

Le Dr Derek Yach a mis en avant le conflit d’intérêts entre la Fondation Bloomberg et les produits du tabac chauffé. Rappelons que le Dr Michael R. Bloomberg, fondateur de la fondation éponyme, est aussi le propriétaire de Bloomberg LP. Il s’agit d’une société qui fournit des services financiers et médiatiques. Or, celle-ci détient des parts dans plusieurs entreprises qui fabriquent ou distribuent des produits du tabac chauffé. C’est le cas de Philip Morris International et Japan Tobacco International. Le Dr Derek Yach a donc suggéré que le Dr Michael R. Bloomberg a un intérêt économique à promouvoir les produits du tabac chauffé. Ceci est entrepris au détriment des cigarettes électroniques.

Somme toute, l’OMS a publié un rapport très sévère sur les produits du tabac chauffé et les cigarettes électroniques. Elle considère qu’ils sont nocifs, addictifs et attractifs pour les jeunes. L’organisation appelle donc à les réglementer de manière stricte, comme le tabac. Mais ce rapport est contesté par de nombreux experts, associations et fabricants, qui dénoncent sa méthodologie, sa partialité et son impact. L’OMS est dans le déni, car sa position anti-vape est erronée. Elle ne repose pas sur des preuves scientifiques, mais sur de l’inertie, de l’idéologie ou de l’influence. Les experts réclament donc que l’organisation reconnaisse le rôle positif que peuvent jouer ces produits dans la réduction des risques liés au tabagisme. Ils veulent que l’OMS encourage le développement et la diffusion du tabac chauffé ainsi que des cigarettes électroniques.

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