De plus en plus de consommateurs s’interrogent sur l’avenir des puffs sur le territoire français. Depuis l’apparition de ces kits, le public s’attend à une interdiction, mais celle-ci tardait à venir. Toutefois, depuis quelques jours, des nouvelles secouent l’actualité et il paraît que la loi sera promulguée. Voici donc tout ce que vous devez savoir sur le sujet et les perspectives envisageables.
L’autorité ministérielle et les puffs
François Braun, ministre de la Santé, a répondu à quelques questions des journalistes durant l’émission du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Les discussions tournaient autour des thématiques classiques jusqu’au moment où le sujet de la vape a été introduit. Comme un effet de bombe, la réponse du ministre a surpris les auditeurs parce qu’il a affirmé qu’il est un partisan de la loi anti-puff.
Il faut rappeler que les puffs ont toujours fait couler beaucoup d’encres et de salives. Depuis leur apparition vers la fin de l’année 2011, ce sont des sujets de discussion animée, voire polémique. Les figures politiques étaient unanimes sur le fait que les puffs étaient dangereuses et apportaient plus de mal que de bien.
Quant au gouvernement, il s’est curieusement montré passif sur le sujet alors que son soutien serait d’une aide cruciale. Pour sauver les puffs, il faut des initiatives et même si certaines sont en cours, il faut envisager un renfort inattendu.
L’évolution de la loi d’interdiction
Pour soutenir le mouvement de la vape, il faudrait une unanimité transpartisane à travers un vote sur le sujet. Francesca Pasquini, députée des Hauts-de-Seine, a déposé un texte de loi qui est toujours en projet. Lorsqu’elle a été questionnée sur l’évolution de la loi, elle a répondu que les choses avançaient à un rythme satisfaisant. La députée a expliqué qu’une conférence s’est tenue en mai, en accord avec Alliance contre le tabac, pour débattre des puffs.
Le sujet intéresse bien évidemment les médias et il faut alimenter cet intérêt avec un plan de communication stratégique. Autrement dit, il s’agit d’une thématique d’actualité sur le plan médiatique, mais également au niveau politique. Francesca Pasquini déclare que 63 députés de huit groupes politiques ont consigné le texte. D’ailleurs, elle affirme que les propos du ministre de la Santé au Grand Jury ne l’ont pas véritablement surpris.
La députée déclare qu’elle a déjà eu une discussion avec lui pendant une séance de questions au gouvernement. Il fait partie de ceux qui sont pour une interdiction des puffs et c’est cela qui l’a amenée à enclencher des pourparlers avec son cabinet. L’ensemble de ces démarches donne un peu d’espoir et laisse entrevoir que la loi est sur le bon chemin. Selon la députée, le texte sera probablement discuté lors de la prochaine rentrée des parlementaires.
Une interdiction concrète après septembre
Il sera difficile de situer l’évènement et de donner des dates en termes pratiques parce qu’il y a plusieurs facteurs qui entrent en compte. Il faut des échanges à l’Assemblée nationale, puis le transfert d’informations entre le parlement et le Sénat. Enfin, il y aura la promulgation de l’interdiction, une étape qui sera plutôt rapide et sèche. Pour la députée Francesca Pasquini, aucun délai de carence n’est prévu pour écouler les stocks disponibles actuellement.
La loi sera appliquée dès qu’elle sera votée, ce qui ne laisse pas du temps aux fournisseurs. Les fabricants devront changer de stratégie et leur modèle économique afin d’éviter les pertes. La députée a souligné qu’il ne s’agit pas d’une thématique française, mais que d’autres nations envisagent également d’interdire les puffs.
Ces pays ont tiré les mêmes conclusions que la France et donc, c’est un problème à enjeu écologique majeur. L’utilisation des puffs entraîne une pollution plastique, mais impacte aussi la santé publique des jeunes. Un récent sondage a démontré que plusieurs puffs sont achetées par des mineurs dans des boutiques non spécialisées dans la vente de vape.
La disparition des puffs
Une fois que les députés de la gauche et de la droite vont dans le même sens que le ministre, les puffs vont vraiment disparaître. Ces accessoires présentent des avantages aux consommateurs, mais il n’en demeure pas moins qu’ils ont des inconvénients non négligeables. S’il faut mettre les atouts et les défauts dans une balance, celle-ci va certainement se pencher du côté des aspects moins reluisants.
Lorsqu’ils ont été interrogés, les fabricants ont déclaré qu’ils ont déjà prévu un plan de sorti et pour gérer l’ère post-puff. Il s’agit de la mise sur le marché, des modèles rechargeables et réutilisables qui vont permettre de réduire la pollution plastique. Cependant, il faudra aussi penser aux commerçants véreux qui proposent des puffs alors que ce n’est pas leur domaine. Contrairement à ceux-ci, les magasins de vente spécialisés se sont montrés exemplaires et devraient être soutenus par les politiques.